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La sûreté aéroportuaire un sous-ensemble de la sécurité privée :

Dans les années 1990, l’Etat a externalisé l’activité de la sûreté aéroportuaire en la confiant aux entreprises de la sécurité privées. Cette démarche s’inscrit plus largement par l’abandon des missions de services publics et des fonctions régaliennes de l’Etat au profit du secteur marchand. Ainsi, la sûreté aéroportuaire s’est trouvée rattachée aux métiers de la prévention et de la sécurité. Elle en est un sous-ensemble qui se distingue par sa mission de service public délégué.
Il en découle que les seules garanties collectives existantes dans les entreprises du secteur sont celles définies par la Convention Collective Nationale (CCN) des métiers de la prévention et de la sécurité. La spécificité de la sûreté aéroportuaire y est inscrite dans l’annexe VIII. Cette annexe est née suite à un mouvement social d’ampleur dans la profession, qui a duré tout l’été 2002.


Les stratégies économiques à l’oeuvre :

Les besoins sécuritaires de toute nature (notamment depuis le 11 septembre 2001) et les enjeux politiques de la sécurité, contribuent à un essor de la profession. Ainsi, le marché français de la prévention et de la sécurité s’est fortement développé au cours de ces dix dernières années, pour atteindre le chiffre d’environ 150 000 salariés à ce jour. Les perspectives de création d’emplois sont évaluées à 150 000 pour les trois années à venir. Sur ces 150 000 salariés, la sûreté aéroportuaire représente aujourd’hui un effectif total d’environ 10 000 personnes.
Dans un contexte géopolitique mondial marqué par une augmentation de la menace terroriste, et un trafic aérien en constante progression (hausse de 5% des usagers pour le premier semestre 2006 avec 39,7 millions de passagers pour les seuls aéroports parisiens), le besoin en sûreté aéroportuaire ne cesse de croître.
Les mécanismes de la mondialisation, les fusions, absorptions, acquisitions, l’absence d’une politique industrielle des entreprises françaises, ont favorisé une restructuration rapide du secteur et l’implantation sur le marché français d’entreprises transnationales comme Sécuritas (Suédois), Groupe 4 Sécuricor (Américain), Brink’s (Américain), ICTS (Israélien, Allemand).
A moyen terme, le développement des nouvelles technologies et l’évolution de la menace terroriste, vont encore accroître les mutations du secteur.


Les garanties collectives des salariés et leurs statuts :

Les seules garanties collectives existantes dans les entreprises du secteur sont celles définies par la Convention Collective Nationale (CCN) des métiers de la prévention et de la sécurité. Pour la sûreté aéroportuaire française, les entreprises du secteur ce sont regroupés au sein d’un syndicat patronal le SPESSAA : le Syndicat Professionnel des Entreprises exerçant des activités de Sécurité et de Sûreté Aérienne et Aéroportuaire.
La spécificité des métiers de la sûreté aéroportuaire y est simplement reconnue par une annexe (l’annexe n°8). Cette annexe n’a pas été négociée par les organisations syndicales dans le cadre normal de la négociation collective. Elle est née suite à un mouvement social d’ampleur à l’initiative de la CGT, de la CFDT et FO, qui a durée plusieurs semaines au cours de l’été 2002.
Signé par seulement deux organisations syndicales FO et la CGC, cet accord n’a jamais été réexaminé par les partenaires sociaux malgré les clauses de bilan de prévus par celui-ci. Les employeurs de la branche refusent toujours à ce jour toute révision de l’accord.
Il faut d’ailleurs noter que le SPESSAA en tant que tel ne participe pas aux négociations de la branche professionnelle. Les grands groupes multinationaux qui ont la main mise sur la négociation collective nationale imposent ainsi à l’ensemble de la profession leurs stratégies et leurs choix.


L’instabilité du secteur et ses effets :

Peu voire pas attractive, les salariés ne restent pas longtemps dans la sûreté aéroportuaire. Les bas salaire, les perspectives d’évolution de carrière quasi inexistantes, la non reconnaissance de l’expérience « car les primes d’ancienneté coûtent chers » aux dires des entreprises, l’absence de valorisation des femmes et des hommes qui exercent les missions de sûreté aéroportuaire, expliquent le manque d’attrait de cette profession.
Les licenciements, les démissions, les mouvements du personnel lors des transferts de marché représentent en moyenne près 40% des effectifs chaque année.
A titre d’exemple, en 2003, lors de la dernière redistribution des marchés de sûreté aéroportuaire, un tiers du personnel a été licencié alors que le besoin en personnel ne cesse de croître en raison du contexte géopolitique mondial. Toutes les personnes qui quittent cette profession connaissent l’ensemble des procédures et leurs failles, ce qui fragilise dangereusement les dispositifs. Il est à noter que c’est l’Etat qui finance une partie de la formation de base lors des premières embauches.
Les marchés sont généralement attribués pour trois ans avec la possibilité pour le gestionnaire d’aéroport de renouveler le prestataire tous les ans. L’attribution de ces marchés s’effectue au moins disant, c’est-à-dire que l’entreprise qui proposera le prix le plus bas pour la prestation demandée, remporte le marché.
Ce mécanisme de transfert des contrats commerciaux a plusieurs effets pervers : une remise en cause des maigres acquis sociaux des salariés de la part de l’entreprise entrante par rapport à l’entreprise sortante. Un nombre élevé de licenciements, la suppression des effectifs des agents ayant de l’ancienneté pour des raisons de coût. Une précarisation de l’emploi qui tient à la courte durée de ces contrats et la forte concurrence du secteur.
De plus, l’accord de reprise du personnel actuellement en vigueur dans la branche ne garantit que le maintien de 85% des emplois selon les conditions de reprise du nouveau marché. En pratique cela signifie que si un marché comptait 100 salariés la nouvelle entreprise n’est tenue d’en reprendre 85. Mais si le nouveau contrat commercial ne prévoit plus que 80 salariés en réalité seule 68 salariés seront effectivement repris. Au total 32 salariés seront donc licenciés !