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L’opinion publique et les médias se rappellent de l’existence de la sûreté aéroportuaire ponctuellement, lorsque l’actualité, souvent dramatique, démontre son importance. La CGT dénonce ici comme dans d’autres secteurs économiques la logique mortifère de démantèlement des services public au profit du libéralisme.
Depuis la privatisation de la sûreté aéroportuaire, la CGT n’a cessé d’interpeller sur ce sujet, en axant sa réflexion sur deux questions majeures, intimement liées :
Quelle sûreté pour les usagers du transport aérien ?
Quel avenir pour les salariés de la sûreté aéroportuaire ?
Pour répondre à ces questions, la CGT a réalisé des états des lieux réguliers avec les différents acteurs de la sûreté au sein de différents collectifs Le constat est sans appel : le système actuel de sous-traitance fragilise le dispositif de sûreté.
Ce constat, le groupe Aéroports de Paris aussi l’a fait.
Depuis que l’activité de la sûreté aéroportuaire a été privatisée, ADP l’a sous-traitée à l’extérieur du groupe. Peu satisfait des résultats en terme de rapport coût/efficacité, ADP a créé en 1997 une filiale dont il est actionnaire à 100 % : Alyzia Sûreté. Le gestionnaire des aéroports parisiens récupère peu à peu l’activité sûreté, comme l’illustre l’exemple suivant :
Après avoir confié le contrat d'inspection filtrage passager d'Orly Aérogare Sud aux entreprises sous-traitantes SGSA, Proteg, Protectas, Sécuritas, ASA, BAC Sécurité, puis Proségur Sécurité, ADP, insatisfait des résultats, reprend la main. En 2006, ADP finit par confier ce marché à Alyzia Sûreté.
Fort de son expérience de gestionnaire d’aéroports, ADP rémunère mieux les salariés d’Alyzia Sûreté que leurs collègues des autres entreprises de sûreté. Pour un opérateur de sûreté qualifié, à temps de travail et qualification identiques, le salarié d’Alyzia Sûreté gagne en moyenne 200 € par mois de plus que son collègue qui fait la même chose à Orly Ouest sous l’uniforme Brink’s, quelques centaines de mètres plus loin. Ce paradoxe illustre on ne ne peut mieux les propositions de la CGT.
Pour la CGT, il est grand temps de tirer les leçons du passé pour mieux préparer l’avenir de la sûreté. N’attendons pas d’être confronté à un nouveau drame pour réagir.
La CGT considère que la vie des usagers du transport aérien est trop précieuse pour être confiée à des affairistes peu scrupuleux.
La CGT demande que l’Etat français assume pleinement son rôle et sa responsabilité en matière de sûreté aéroportuaire, en tirant les leçons du passé.
La CGT propose la réintégration de la sûreté aéroportuaire au sein d’un corps d’état existant ou à créer, dépendant directement du ministère de l’intérieur.
Il est temps que les responsables politiques revoient leurs positions sur ce sujet, dans l’intérêt des salariés de la sûreté bien entendu, mais surtout de tous les usagers du transport aérien. Les enjeux de la sécurité ne se limitent pas à ce qui se passe dans les banlieues.